« Cap-Bec Rouge » : une collection de trois poèmes
- Le Bourdon
- 1 août 2019
- 3 min de lecture
Jonathan Mayers | La Nouvelle-Orléans, Louisiane
Il y a plus d’un an que j’ai fait un tour de la Nouvelle-Écosse, du Cap-Breton, du Nouveau-Brunswick, épuis 18 heures à Québec avant de retourner à Istrouma (à Bâton-Rouge, en Louisiane). La dernière nuit au Vieux-Québec et pendant mon vol de retour, ayant eu lieu respectivement les 29 et 30 juin 2018, j’ai eu la chance de réfléchir à mes expériences d’avoir traversé le paysage à deux, aux métaphores, à l’avenir, à la nature, sur la réalité du bi- et du plurilinguisme et finalement aux petites moments qui me font rire. Ces dernières réflexions existent asteur sous forme de trois poèmes. Et vous-autres ? Vous avez des expériences de voyage auxquelles vous avez réfléchi itou ? Je vous encourage à les mettre en texte.
En tout cas, c’est mon plaisir de partager mes poèmes tous ensemble dans cette œuvre, intitulée Cap-Bec Rouge.
Le Cap-Breton
Ingonish est tranquille
Tempêtes qui se lèvent
N’ont pas assez de puissance
De changer ma tête
Lesquelles me disent rester
Au sous-sol toute la journée
Nous-autres, on a fumé
Le toncar français
Loin du froid
Riant à la série sur Netflix
Chauffage nous a assuré
Un grand confort
Deux plages, vagues
À la hauteur de
Plus de six pieds
Sacré INCROYABLE
Roches partout làlà
Grise, verte, violette,
Lisses, tranchantes, jolies
Grandes, petites, lourdes
L’eau brune et jaune
Plein de fer
‘Tit fer est après jouer
Dans la cervelle
Meat Cove FREMÉ
Mais ouverte quand-même
La mer sage, grandiose
Nous-autres, sans leur chaudrée
Pétoncles succulents, mangés
Par les créoles louisianais
Zoiseaux-mouches atteignent le sucre
Langues de cent pieds
La tourbière qui cache les corps
Plus de trois cent mètres en haut
Les fleurs délicates, carnivores
Sarracénies et rossolis à feuilles rondes
Grand étang, après un coup d’œil
À la baie Saint-Laurent
Petite confortable maison jaune
Poêle à bois qu’après brûler
Trois chats, musique américaine
La randonnée sur la montagne
Lune clair, allumée, pleine
Partageant nos photos
Du Skyline Trail, chenilles à la baie
Spectaculaire coucher de soleil
Et le vent qui nous parle TRÈS FORT
Lever de la lune, pizza, Chéticamp

Le Vieux-Québec
Arrivé, j’ai parlé à la brasserie
Cherchant les clés pour l’Air BnB
Le voyage du Frédéricton
Des paysages qui m’étonnent
Épis à la Rivière-du-Loup
On avait vu les clairs bleus
Jusqu’au coucher de soleil
En dessus le quartier
Au moins six silhouettes situées
Sur le toit en métal compliqué
Charmant c’est l’espace verte
Sur les murs en pierre
Créoles au Vieux-Québec
Deux, finalement
Après jongler, ne pas de sexe,
Mais de l’indépendance
Drèt là, rue Saint-Roch
Rue Sainte-Anne, drèt là
Drèt là, vous-autres
C’est seulement le commencement
D’une belle . . .
Tabernacle!

De la ville de Québec jusqu’à Bâton-Rouge
4h40, Trou du diable reste toujours sur ma langue
6h40, l’alarme sonne pour me réveiller
7h40, j’ouvre la porte pour la créole qui s’assise
8h40, elle finit cuisiner le bacon, graisse
Temps pour aller à l’aéroport
Deuxième de se mettre en ligne, compliment payé
Apparemment je parle bien le français
Arrêté par hasard
Pour que la sécurité puisse vérifier mes électroniques
Gentiment, il m’a dit, « tout bon »
Du Canada aux États-Unis
Le français parlé autour de moi
Me manque déjà, créole parmi étrangers
Philadelphie, vous êtes trop out there
Charlotte, vous êtes trop la même
Sans la langue, eusse n’est pas pour moi
La belle place sur l’autre côté de la frontière
Sera chez moi de temps en temps
Épis Bâton-Rouge, m’appelant mon nom
Bientôt, nous allons nous revoir
En retard, mais trop tôt
18h40, le nid de frelons
Me nourrit, se versant lentement
Dans ma gorge à l’aéroport
Paré pour créer le meilleur plan
Pour juillet, le mois qui vient

Pour voir plus de Jonathan et de son travail, veuillez visiter son site-web à : https://jonathanmayers.com/home.html
Et voici son profil Instagram : @feral_opossum
Et son Twitter : @jonathanmayers Images grâce à Jonathan Mayers
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