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La Latanière

Dernière mise à jour : 20 mars 2020

Jonathan Mayers | Bâton-Rouge, Louisiane


Comme on le sait, ce n’est que l’année passée que la Louisiane a été enfin accepté dans l’Organisation Internationale de la Francophonie – quèque chose que nous continuons (et continuerons) à fêter ! (Vaillant !!!) Scott Tilton, le jeune Louisianais de la Nouvelle-Orléans qui a fait une énorme contribution à la conceptualisation et à la promotion de notre candidature, était nommé le parrain de La Dictée Francophone 2019 par conséquent. Grâce à ses efforts, j’ai eu l’honneur d’écrire un texte pour représenter la Louisiane à La Dictée—le même texte que je partage avec vous aujourd’hui. Dû à mon travail sur Mythologies Louisianaises, Tilton m’a suggéré comme invité à la Fédération France-Québec/francophonie, qui m’a contacté en automne 2018. Je crois que mon texte a été réduit et le titre changé par La Dictée pour faire mieux entendre mon message sur ce que c’est la Louisiane, mais je voudrais partager la version originale avec vous-autres. Vous allez trouver « La Latanière » en dessous, et puis les explications de quelques mots louisianais.


La Latanière


Écrit par Jonathan Joseph Mayers, « rat de bois farouche »

Complété le 30 novembre 2018


Les pacanes sont semées tout partout dans La Louisiane.


Ce qui se composent la canopée de la grande ciprière sont des artistes, des écrivain.ne.s, des musicien.ne.s, et des historien.ne.s, mais ça n’inclue qu’un ‘tit brin de ses cannes.


La moitié calée, les boscoyos indigènes sont après guetter le changement de l’environnement.


À la pointe, les lataniers charrent aux chênes et autour de la prairie des femmes, sont indicateurs de la bonne terre.


Dans L’Atchafalaya : Ayoù l’eau est protégé, tracé par les levées.


Les canaux cursifs, pétrolières, dans la mèche sont des gris-gris bouillis.


À Bulbancha : Les Cenelles prospèrent dans l’ancien marécage, ayant survécus le climat extrême en 1845, puis se transformant pour résister toujours cette familière politique.


À Istrouma : La coquille américaine cache le phylactère istroumien lequel porte le signe d’une voix créole.


Chez nous-autres, on ne « Lâche pas » et on ne va jamais lâcher.



 

Mots gras sont usés dans mon texte ou dans leurs définitions.


Sept des dix mots pour cette année choisis pour La Dictée :

composer, coquille, cursif/-ive, gribouillis, phylactère, signe, tracé


Mots/phrases/affaires/places de la Louisiane :

le latanier, la ciprière, le boscoyo, la pacane, Les Cenelles, le marécage, la mèche, la chousse, la latanière (nouveau mot louisianais), Istrouma, Bulbancha, gris-gris (gris-gris bouillis est un jeu de mots concernant gribouillis, lequel est sur la liste officielle de mots), istroumien (nouveau adjectif louisianais), Lâche pas, nous-autres, être après (sont après), ‘tit brin, asteur, charrer, prairie des femmes, Pointe-aux-Chênes (ou Pointe-au-Chien), Atchafalaya


la latanière : Un fourré ou un bouquet des lataniers (voir latanier ci-dessous).

la pacane : la pécan ; le fruit sec du pacanier, le noix de pacane.

la ciprière : la cyprière ; Un bouquet des cipres (cyprès).

un ‘tit brin : Un petit peu.

les boscoyos (m. pl.) : les genoux (chousses, souches, racines) d’un cipre (cypre, cyprès). En ce cas « boscoyos indigènes », j’ai utilisé l’adjectif pour signifier les gens indigènes de cette région, par exemple : les Chactas, les Chitimachas, La nation unie Houma, les Tunica-Biloxi. Dans un autre sens, c’est aussi un clin d’œil au camp L’Eau est La Vie, qui combattre contre les pipelines pétroliers.

être après (+ infinitif) : La phrase équivalent de l’action progressive en anglais. L’équivalent de « être en faire de », c’est trouvé dans le morceau « sont après guetter ». Exemple : En Louisiane on dirait « Elle est après manger » ; En France on dirait « Elle est en train de manger ». On va aussi entendre le dernier de temps en temps en Louisiane.

le latanier : Le chou palmiste, le palmier nain. Les lataniers sont utilisés par les indigènes en Louisiane pour créer les métiers et les arts traditionnelles, par exemple les paniers. Dans le passé, les Houmas les avaient aussi utilisés comme des matériaux pour construire les toits de chaume (toits de latanier en ce cas) de leurs habitations sur les bayous dans le sud de la Louisiane.

charrer : causer, papoter, bavarder. Un clin d’œil au premier podcast louisianais fait par des louisianais, Charrer-Veiller. Alors, dans ce cas « À la pointe, les lataniers charrent aux chênes » la signification que les lataniers se connectent avec les chênes est positif. Quand des arbres tombes dans la forêt, on voudrait voir des lataniers se poussent de la terre est ne pas une espèce envahissante, comme l’arbre à suif chinois, qui étouffe les petits chênes et ne les laisse pousser de la terre. Aussi, Pointe-aux-chênes (ou Pointe-au-chien) est un village en Louisiane ou se trouvent la tribu Pointe-au-chien qui descendent des Chitimachas et on croit Acolapissa, Atakapa, et Biloxi. Monique Verdin, artiste visuelle et membre de la nation unie Houma, a documenté la terre qui disparaît à la Pointe-aux-Chênes dans la paroisse Terrebonne en Louisiane.

prairie des femmes : Une communauté qui n’est pas incorporée dans la paroisse St. Landry en Louisiane. Le nom propre, c’est la Prairie des femmes, avec un « p » majuscule. Dans le passé, des femmes créoles, acadiennes, et indigènes habitaient là pour la sécurité et pour s’éloigner du monde. Il y a une carte faite à la main, aquarelles et encre, de 1812 pour le plan d’une habitation pour Mr. F. Merieult. Cette carte présente la « Prairie aux Femmes » pas « des femmes ». En tout cas, j’utilise « prairie des femmes » pour faire prendre conscience le monde aux bonnes choses que les femmes sont après faire pour nous, notre culture, et pour les droits des femmes. C’est aussi un clin d’œil à l’artiste et ambassadrice de français louisianais Prairie des femmes, Ashlee Michot, qui use son blog pour donner plus de visibilité aux voix des femmes en Louisiane dans un projet elle appelle « Ô Malheureuse ».

Atchafalaya : le vaste bassin en Louisiane où se trouve la rivière d’Atchafalaya. Le plus grand marais qui s’élargie et fleuri aux États-Unis.

le gris-gris : Un sort, un esprit malin, une amulette. En Louisiane, ça fait partie de traditions de vaudou et des traiteurs. Dans ce cas, « gris-gris bouillis » a trois significations : un mort, la pollution physique existant dans l’environnement, et que les canaux sont des gribouillis ou des mauvais dessins confus.

Bulbancha : (Un terme de la langue Chacta) Le nom de la région ou se trouve La Nouvelle-Orléans. C’est-à-dire, il y avait plusieurs tribus qui venaient pour faire des échanges, de la pêche, de la chasse, et cetera, donc la région était nommée Bulbancha, l’endroit de nombreuses langues. C’est aussi un clin d’œil à la zine de la culture indigène de la région, Bulbancha is Still a Place : Indigenous Culture from New Orleans, de laquelle sa conception est fait par DeeJay Karo. Jeffery U. Darensbourg, PhD, un membre de La nation Atakapa-Ishak est co-fondateur de la zine.

Les Cenelles : (À La Nouvelle Orléans) Une groupe d’écrivains, créoles de couleur libre, qui ont publié la première anthologie de poèmes créoles en 1845. Le Chef était Armand Lanusse. M. Lanusse a nommé son groupe après les cenelles trouvées dans la région qui sont rouges, belles, et persistent dans le climat extrême de chauffage. À cette époque le climat politique était dangereux, donc les poètes usaient leurs poèmes comme résistance en appliquant le thème de l’amour dans plusieurs d’eux. En 1942, un club qui s’appelait Les Cenelles Society of Arts and Letters était formé par un groupe des africain-américains intellectuels et artistique. Le chef était Marcus B. Christian. Lui et la reste de Les Cenelles ont suivi l’exemple du groupe original pour effectuer le changement social. Asteur (c’est-à-dire maintenant), Les Cenelles est un ensemble de musicien.ne.s nommé en 2018 par Joseph B. Darensbourg, un musicien créole allemand de couleur, qui respecte et suive le message du groupe original.

Istrouma : Un terme dérivé de la langue Chacta, « iti ouma » où iti = bâton; ouma = rouge. Le Nom francisé pour le bâton rouge trouvé dans la région où les Houmas et Les Bayougoulas habitaient quand les colon.ne.s sont arrivé.e.s. Le capital de la Louisiane, Bâton-Rouge. Un magnifique livre à ne pas manquer à lire, c’est Istrouma: A Houma Manifesto / Manifeste Houma par T. Mayheart Dardar.

istroumien.ne.s : L’adjectif qui peut signifier quèqu’un (quelqu’un) ou quèque chose (quelque chose) d’Istrouma (de Bâton-Rouge) en Louisiane. On peut utiliser aussi istroumais.e.s. Dans l’expression « La coquille américaine cache le phylactère istroumien » j’essaye d’expliquer le phénomène de deux mondes à Bâton-Rouge – un qui s’identifie comme américain, un qui s’identifie différemment. Le premier veut dire qu’il y a beaucoup des gens presque monolingue (l’anglais), une identité perdue, oubliée, assimilée, et que leur culture agrippe fort la région. Le dernier veut dire qu’il y a des gens qui s’occupent de leurs histoires ou langues d’héritage, soutenant et créant des choses pour la culture créole, cadien, louisianaise, indigène, et cetera. Par exemple : Clif St. Laurent, chanteur et activiste de la culture louisianaise qui crée des textes en kouri-vini (la langue créole louisianaise); Moi, artiste et écrivain Jonathan Joseph Mayers, rat de bois farouche.

nous-autres : nous.

Lâche pas : Un morceau d’une phrase se dite par les Cadien.ne.s en Louisiane qui vient de « (ne) Lâche pas la patate ». Ça signifie de ne laisser tomber ni la culture ni la langue ni l’identité.

un rat de bois : Un opossum en français louisianais. « rat de bois farouche », c’est mon petit nom.


Édité le 14 octobre 2019: Corrigement de l'orthographe de certaines paroles dans les définitions et l''inclusion des liens mis à jour. Edité le 20 mars 2020: Addition d'un lien pour écouter le poem sur YouTube.

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